L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique qui touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer.
Mal connue, souvent mal diagnostiquée, elle provoque :
- des douleurs parfois invalidantes,
- une fatigue chronique,
- des troubles digestifs,
- des difficultés à concevoir.
En tant que naturothérapeute, je vous propose une lecture globale de cette pathologie, ainsi que des pistes naturelles pour mieux vivre avec l’endométriose au quotidien.
Témoignage : quand la douleur devient invisible
« Je dois rester couchée 2 ou 3 jours pendant mes règles. J’ai des nausées et vomissements. Je suis obligée de prendre des médicaments pour tenter de calmer la douleur . Je suis pénalisée par mon absence au travail 3 jours par mois. Je supporte mal la pilule. Les rapports sont douloureux. Je digère mal, j’ai des ballonnements, constipation, diarrhée… Sans parler de la fatigue chronique. »

Ces témoignages sont fréquents. Pourtant, une femme est souvent moins écoutée, moins considérée qu’un homme dans le domaine de la médecine.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose est une maladie gynécologique ancienne, elle était déjà connue des Égyptiens, des Grecs. A l’époque, les femmes sont sujettes à des crises d’hysteria (hysteria signifiant utérus).
L’endomètre est la muqueuse qui tapisse la paroi utérine.
L’endométriose est ainsi une maladie gynécologique dans laquelle du tissu semblable à l’endomètre (muqueuse utérine) se développe en dehors de l’utérus : ovaires, trompes, péritoine, voir parfois plus loin (intestin, diaphragme…).
Ces tissus réagissent aux variations hormonales du cycle menstruel, provoquant :
- des inflammations chroniques,
- des kystes,
- des adhérences,
- et des douleurs pelviennes sévères.
C’est une maladie inflammatoire, son origine est multifactorielle.
👉 À ne pas confondre avec l’adénomyose, qui touche l’intérieur même de l’utérus (le myomètre) et peut être associée à d’autres pathologies comme l’hyperplasie endométriale, les polypes endométriaux, les fibromes.
Les différentes formes d’endométriose
- Endométriose péritonéale superficielle (la plus fréquente)
- Endométriose sous péritonéale (profonde, en forte augmentation)
- Kystes ovariens endométriosiques
- Endométriose digestive : Quand l’endométriose se développe sur les intestins, le rectum ou le côlon
Zoom sur les symptômes de l’endométriose digestive :
- Alternance de diarrhée / constipation, symptômes aggravés au moment des règles
- Douleurs lors de la défécation
- Ballonnements, arrêt des selles et des gaz
- Rectorragies (sang dans les selles pendant les règles)
- 50-60% des femmes ont des symptômes digestifs dus à l’existence concomitante d’une maladie digestive fonctionnelle (comme le côlon irritable) ou inflammatoire (maladie de Crohn, Rectocolite hémorragique), dont les symptômes sont similaires à ceux de l’endométriose.
Il est nécessaire de se préoccuper de l’axe cerveau-intestin et de changer l’hygiène alimentaire.
Mieux vivre avec l’endométriose
Une approche globale : pourquoi la naturopathie peut aider ?
L’endométriose nécessite une prise en charge pluridisciplinaire, alliant :
- Médecine allopathique (traitements hormonaux, chirurgie…)
- Approches naturelles : alimentation, phytothérapie, techniques réflexes, thérapies manuelles

Les objectifs sont de :
- Freiner l’évolution
- Apporter un soulagement à la douleur
- Diminuer l’inflammation et le stress oxydatif qui entretiennent et augmentent les lésions endométriales
- Moduler le système neuro-endocrino- psycho-immunitaire
- Réguler le tractus gastro intestinal
- Faciliter le travail de détoxification hépatique
- Réduire les facteurs environnementaux
L’endométriose demande une prise en charge globale et personnalisée.
5 piliers fondamentaux :
1️⃣ Alimentation anti-inflammatoire : un pilier essentiel
Une alimentation adaptée peut réduire l’inflammation chronique liée à l’endométriose.
À privilégier :
- Aliments riches en oméga-3 : poissons gras, graines de lin, noix
- Fruits et légumes frais et variés (surtout ceux riches en antioxydants)
- Les aliments semi-complets, produits peu transformés
- Épices anti-inflammatoires : curcuma, gingembre, cannelle
À limiter :
-
- Produits laitiers (souvent pro-inflammatoires)
- Gluten (surtout en excès)
- Sucre raffiné et produits industriels
- Viandes rouges en grande quantité
- Aliments ultra-transformés
- Produits laitiers (souvent pro-inflammatoires)
2️⃣ Soutenir le foie pour équilibrer les hormones
Le foie joue un rôle central dans l’élimination des excès d’hormones, souvent impliqués dans la progression de l’endométriose.
Recommandations :
- Favoriser les plantes drainantes et hépato protectrices, anti-inflammatoires : chardon-Marie, romarin, pissenlit, curcuma, gingembre, réglisse (à voir avec votre thérapeute)
- Boire suffisamment d’eau
- Limiter les perturbateurs endocriniens : plastiques, pesticides, cosmétiques conventionnels
En cas de règles hémorragiques : plantes hémostatiques, décongestionnantes, comme l’achillée millefeuille, bourse à pasteur, hamamélis, ortie (à voir avec votre thérapeute)
3️⃣ Gérer le stress pour soulager l’inflammation
Le stress chronique augmente la douleur et perturbe le système hormonal.
Quelques conseils :
- Respiration consciente, cohérence cardiaque
- Fleurs de Bach pour accompagner le vécu émotionnel lié à la douleur et à la maladie
- Plantes adaptogènes
- Huiles essentielles anti-inflammatoires
4️⃣ Activité physique douce : un allié naturel
Le mouvement stimule la circulation lymphatique, réduit les tensions et améliore l’humeur.
Activités recommandées :
- Marche en pleine nature
- Étirements, Pilates, natation
- Yoga doux, Qi Gong, Tai Chi
- Automassages, soins du ventre (chaleur douce, moxa…)
5️⃣ Prévention dès l’adolescence
Dès les premiers signes (douleurs, SPM…), il est important pour le stress oxydatif de :
- Traiter le syndrome prémenstruel, la douleur n’est pas normale
- Accompagner le déséquilibre staturo‐pondéral (phytothérapie, micronutrition)
- Avoir une activité physique
- Proposer une contraception adaptée
- Favoriser une bonne hygiène de vie
- Communiquer sur l’enjeu de la nutrition
Activités recommandées :
- Marche en pleine nature
- Étirements, Pilates, natation
- Yoga doux, Qi Gong, Tai Chi
- Automassages, soins du ventre (chaleur douce, moxa…)
La naturopathie : un accompagnement complémentaire
La naturopathie n’a pas vocation à remplacer un suivi médical, mais elle peut jouer un rôle complémentaire précieux. Elle vise à soutenir le corps dans sa capacité d’autorégulation en s’appuyant sur trois piliers fondamentaux :
- Alimentation
- Activité physique adaptée
- Gestion du stress
Les approches naturelles permettent de travailler sur le terrain et calmer l’inflammation...
Vous souhaitez un accompagnement naturel contre l’endométriose ?
Chaque femme est unique, écouter son corps et avoir un accompagnement bienveillant sont essentiels.
La naturothérapie propose des outils concrets pour aider à retrouver un mieux-être au quotidien, en complément d’un suivi médical adapté.
👉 Si vous souffrez d’endométriose et souhaitez un accompagnement naturel et personnalisé, je vous accueille en consultation avec douceur et professionnalisme.